Quel réel avenir pour l’ancien site SCAEL à Lucé, qui aurait pu être utilisé pour du fret ferroviaire ?

Il y a de cela à peine plus de 20 ans, on voyait des trains de céréales – mais pas seulement, desservir l’immense site SCAEL situé à Lucé, au Sud-Ouest de Chartres.

Mais il y avait également une autre installation terminale embranchée pour une entreprise où se trouve désormais Sacria Industries, le long de la rue du Perche.

Concernant SCAEL, l’activité a été déportée sur le site de Gellainville. Il n’y a plus aujourd’hui que d’immenses bâtiments en ruine, dont un a été partiellement ravagé par un incendie cet été.

Quel avenir pour ce site industriel autrefois au pied des champs, et qui permettait aux agriculteurs des environs de stocker et exporter la marchandise ? Le président du groupe SCAEL évoquant en 2017 la transformation du site en « agri-quartier ». Concept novateur mais pas forcément générateur d’emplois, ni de fret ferroviaire.

Un projet plus ambitieux, plus dynamique aurait-il pu voir le jour ? Une immense plateforme multimodale, permettant notamment aux marchandises Ibériques, Italiennes et autres de passer par ce site en train, avant de desservir le secteur de Chartres et le sud Parisien en camions ? La N154 à proximité est saturée de camions Espagnols, Lituaniens, Roumains, Polonais ou Portugais (qui ne font que transiter en grande partie il est vrai, mais pas il y a aussi de la desserte locale). Faire 90 à 95% du trajet en train et desservir le reste en train ? Ou un immense entrepôt embranché, moderne, permettant aux entreprises à proximité de se servir via des camions électriques, l’entrepôt étant ravitaillé majoritairement en train, comme on peut le voir en Autriche ?

Il y a peu de chance, cela provoquerait l’ire des riverains à proximité. Un commentaire que l’on peut trouver sur Internet en dit long sur l’état d’esprit d’une partie de ces riverains :

« bonjour étant résidant XX rue du perche d’une jolie maison plein sud et inondée de soleil je voudrais savoir si mon cadre de vie sera impacté par des construction mal heureuse qui viendrait me priver de soleil« 

C’est bien connu, son propre bonheur personnel et son cadre de vie passent avant l’intérêt général, c’est évident…