Le patron d’Europorte Raphaël Doutrebente alerte sur les risques de grève et justifie la fin de Fret SNCF

Pour éviter le cheminot bashing, il faut expliquer sans détour ce qui s’est passé. 5.3 milliards d’aides à Fret SNCF pendant de nombreuses années et des comptes toujours déficitaires.

La discontinuité est le moyen pour cette entreprise de devenir une entreprise qui fait le choix de l’avenir.

Saluons ses dirigeants et ses salariés qui font un travail formidable depuis plusieurs mois et évitons de trouver un prétexte afin de justifier une grève qui va une fois de plus faire la part belle à un report modal vers la route.

Source : Raphaël Doutrebente, PDG d’Europorte

SNCF Fret remplace Régiorail pour une desserte de granulat du client Eiffage

Jeudi 16 mai, SNCF Fret a démarré le premier train avec son client Eiffage Budillon Rabatel dans la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Chaque semaine, près de 1000 tonnes de granulat partiront de la carrière d’Izeaux pour permettre l’alimentation des différentes usines de production d’enrobés de routes de la région de la Savoie.

Pour la mise en place de ce nouveau flux, Eiffage a réhabilité la plateforme de Grésy-sur-Isère, en Savoie (73), affirmant ainsi son engagement de maximiser ses transports par le rail. Equivalent à 1500 camions par an, ce trafic évitera l’émission de 120 tonnes de CO2e chaque année.

Grâce à un accompagnement sur-mesure des équipes de Fret SNCF, et à des aides financières, ce nouveau trafic montre la pertinence du report modal de la route vers le rail dans l’industrie du BTP.

Ce trafic était avant assuré par Régiorail

Source : LinkedIn

FRET SNCF expérimente pour ses locomotives les huiles végétales et graisses recyclées

Fret SNCF lance le premier train de fret français circulant au HVO 100, un  bio carburant produit à partir d’huiles végétales et graisses recyclées.
Cette expérimentation est menée en partenariat avec EQIOM, pour permettre une baisse significative des émissions de CO2.

Fret SNCF propose déjà la meilleure performance bas carbone en France avec près de 90 % des tonnes/km transportées avec ses locomotives électriques.

En 2023, en nous confiant ses transports, EQIOM a réduit de plus de 8500 tonnes ses émissions de gaz à effet de serre, par rapport à un transport routier au gasoil.

Cette expérimentation confirme l’engagement d’EQIOM dans une logistique bas carbone.

@ Jean-Christophe Grandvalet

Source : LinkedIn

Fret SNCF gagne un contrat de 3 ans pour délivrer les sources Alma

Les Sources ALMA choisissent de nouveau le fret ferroviaire avec Fret SNCF pour une durée de 3 ans.
Chaque semaine, au départ de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, des eaux conditionnées en palettes sont expédiées pour desservir la Région Île-de-France et la Région Bretagne, grâce au système de transport mutualisé proposé par Fret SNCF.

Une belle victoire pour Fret SNCF, alors que la concurrence sur ce créneau est rude.

Source : Fret SNCF

Novatrans choisit Lineas pour le Dourges – Vénissieux et Régiorail pour le Valenton – Perpignan

Au 31 décembre 2023, la desserte Novatrans Dourges – Vénissieux sera assurée à Linéas au lieu de Fret SNCF. Poiur le Novatrans Valenton – Perpignan, c’est Régiorail qui rafle la mise, toujours en remplacement de Fret SNCF.

Ces changements viennent surement de la tentative d’accord du gouvernement de préserver SNCF Fret d’une lourde amende de l’Union Européenne (aides illégales), Fret SNCF allant abandonner ses dessertes les plus rentables pour se recentrer sur de la desserte fine, tout en changeant de nom.

Novatrans, VIIA, Kombiverkehr et Hupac vont devoir se passer de Fret SNCF

Dans un dossier du journal Les Echos, on apprend que des grands acteurs de solution multimodales vont devoir se passer de Fret SNCF. Une lettre leur a été envoyée pour trouver une solution alternative, à savoir trouver une autre entreprise ferroviaire (qui ne peut pas être une filiale de SNCF), soit faire un report modal inversé.

Au total, 23 lignes sont concernées. Parmi les entreprises ferroviaires qui pourraient bénéficier de cette décision, il y a DBCF, Lineas, Europorte ou Regiorail. Le changement doit s’effectuer au 1er janvier 2024. Cette décision vient du gouvernement qui souhaite sauver Fret SNCF d’une mort certaine avec un dossier ouvert par la commission Européenne pour aides illégales.

Une pétition pour sauver l’entreprise Fret SNCF face à une action de la Commission Européenne

La société Fret SNCF est sur la sellette avec une enquête de la Commission Européenne pour avoir obtenu une aide de l’Etat Français, en contradiction avec les règles de la concurrence. Des cheminots ont lancé une pétition pour soutenir Fret SNCF, qu’ils qualifient « d’entreprise publique », tout en demandant la fin de la concurrence sur le fret ferroviaire :

« Les élus du CSE FRET SNCF exigent que le fret ferroviaire soit sorti des marchés de la concurrence, qui ne revitalisent jamais un secteur mais provoque son naufrage. Le Fret ferroviaire ne peut plus être une simple alternative dans notre société mais doit tout simplement être incontournable. Pour son développement, il faut l’inscrire sur un temps long, incluant une stabilité financière, des investissements massifs dans l’outil de production et une régulation économique plus importante.« 

Pourtant, le monopole SNCF sur le fret ferroviaire n’a, au contraire, pas endigué sa chute. L’arrivée de la concurrence en 2006 a même réussi à redresser la barre, ce que le monopole SNCF n’avait jamais réussi à faire :

@www.lajauneetlarouge.com

Mais les mêmes poncifs sont toujours utilisés. Comme le disait un propagandiste célèbre, vous dites un mensonge une fois il restera un mensonge, vous le répêtez 1000 fois et cela deviendra une vérité !

Malgré tout, Fret SNCF reste le principal acteur du fret ferroviaire en France et dispose du parc de machines le plus important. Le secteur n’aurait rien à y gagner que cette entreprise s’écroule.

Vous pouvez découvrir la pétition en cliquant ici.

SNCF Fret fait 8% de croissance et consolide sa place de leader

8% de hausse d’activité pour SNCF Fret en 2022 au lieu des 3% prévus. L’opérateur historique bénéficie de la tendance au report modal en cours, notamment avec le développement du transport combiné et même du wagon isolé.

Après l’annonce du début de la rentabilité de l’entreprise, ce chiffre est une deuxième très bonne nouvelle pour SNCF Fret en 2022

Les activités en vogue sont le transport combiné et le wagon isolé respectivement en hausse de 15% et 10%.

Si ce bilan est très positif à l’heure actuelle, la fin de l’année 2022 devrait néanmoins être moins favorable

La hausse du coût de l’énergie impacte fortement certains clients qui réduisent leur activité. L’augmentation du coût de l’énergie devrait également avoir des conséquences directes pour l’ensemble des opérateurs du Fret Ferroviaire, avec l’augmentation des coûts de l’électricité de traction.

Rappelons ici que le gouvernement était venu en aide au transport routier avec 440 millions d’euros d’aides pour compenser les hausses du prix du carburant, et avait en parallèle refusé d’accorder les 50 millions demandés à l’époque par les représentants du Fret Ferroviaire. Des surcoûts qui seront donc répercutés sur les chargeurs qui se retrouvent seuls. En conséquence, une baisse de compétitivité pour le Fret Ferroviaire et des tensions économiques supplémentaires.

Par ailleurs, SNCF Fret maintient ses plus gros clients qui renouvellent leurs contrats. Sur le secteur chimique, Total Énergies amplifie son report modal de la route vers le rail avec 30% d’augmentation. Notons également que le Perpignan – Rungis reprendra en novembre pour une saison à 14 wagons au lieu de 12. L’autoroute ferroviaire Sète – Valenton succède au projet du Perpignan – Gennevilliers, et devrait voir le jour prochainement avec 3 rotations par semaine.

Des nouvelles encourageantes pour l’opérateur qui sort d’une longue période de graves difficultés. De façon générale, l’augmentation des coûts de l’énergie et la conjoncture actuelle menacent le #FretFerroviaire et soulève des inquiétudes pour 2023.

Source : Fret Ferroviaire