Le spécialiste du ferroutage Cargobeamer espérait rouvrir sa liaison entre Calais et Domodossola en Italie en 2024. Finalement, ce projet est resté dans les cartons et ne fait même pas partie du plan de transport 2025 :
Par contre, une nouvelle liaison semble poindre son nez Outre-Rhin : liaison courte entre Kornwestheim en Allemagne et Domodossola en Italie pour traverser les Alpes Suisses.
Test réussi ! Au printemps prochain, le train revient sur la ligne ferroviaire de fret reliant le port à la gare de Cherbourg.
Avant le lancement officiel de cette ligne permettant le transport de marchandises sur rail en 2025, quelques tests ont dû être effectués ce 10 décembre.
Ce matin, un train d’essai de 550m a donc traversé la Ville de Cherbourg-en-Cotentin en 21 minutes. Le but : valider le bon fonctionnement de l’infrastructure, de la signalisation et du terminal multimodal du port de Cherbourg.
Pour garantir la sécurité lors de cette première circulation, un dispositif renforcé a été déployé le long de la voie ferrée reliant la gare au PORT DE CHERBOURG. Une trentaine d’agents de la SNCF Réseau étaient mobilisés aux côtés des forces de l’ordre : police nationale et municipale.
S’agissant d’un train d’essai, son allure a été volontairement plus lente qu’en temps normal. Une fois la ligne opérationnelle au printemps prochain, les trains circuleront à 30km/h et l’impact sur la circulation sera alors considérablement réduit.
Pour rappel, le projet de ferroutage vient répondre aux enjeux écologiques et économiques actuels : dans un contexte où le prix du carburant s’envole, où les enjeux environnementaux sont au cœur des préoccupations et où le Brexit impacte fortement le trafic transmanche, transporter des marchandises sur des rails plutôt que sur des camions apparaît comme une évidence.
Très prochainement, c’est donc une ligne ferroviaire de 950 km qui reliera le Sud-Ouest de la France à la Grande Bretagne et l’Irlande, via le port de Cherbourg, pour limiter le nombre de camions sur les routes et faire passer les marchandises directement du train vers les navires de Brittany Ferries Freight.
À terme, environ 30 000 remorques pourront être acheminées chaque année depuis/vers le Port de Cherbourg, soit 20 000 tonnes de CO2 qui ne seront pas émises.
Une belle nouvelle pour la Communauté d’agglomération du Cotentin qui vient conforter sa place stratégique dans les liaisons entre la France et le Royaume-Unis, tout en répondant à des attentes environnementales fortes.
Source : Communauté d’agglomération du Cotentin
Pendant 1 an, le transporteur routier Sésé va tester, avec l’aide de Kombiverkehr notamment, un projet multimodal impliquant les camions EcoDuo, ou megatrucks. Ces camions sont autorisés dans les pays nordiques et aux Pays-Bas, ainsi qu’en Espagne. L’Allemagne bien d’emboiter le pas, mais ces camions sont toujours interdits en France.
Impliquant le chargeur Volkswagen à Wolfsburg en Allemagne, les camions sont chargés à Lehrte et débarqués à Barcelone, avant de faire le chemin inverse. Cela permettrait de faire des économies substantielles et de limiter l’impact de ces camions sur les routes et l’environnement.
A partir du 7 octobre, Cargobeamer proposera désormais 4 rotations par semaine au lieu de 2 actuellement. La traction sera toujours assurée par DB Cargo France.
A noter que depuis Calais, il est possible de transporter les remorques au Royaume-Uni via le tunnel sous la Manche.
Nous vous l’annoncions il y a peu : Cargobeamer a étendu son réseau avec une connexion ferroviaire entre Bari et Domodossola, en Italie. Objectif : faire transiter les conteneurs en provenance de Turquie, de Grèce et d’Albanie par le Train au lieu du camion, pour ensuite arroser le nord de l’Allemagne (Kaldenkirchen), et prochainement Calais.
Avec 3 rotations par semaine, cette liaison de ferroutage n’attend plus que les chargeurs. Une première photo prise par nos confrères d’Intermodale24 montre une rami bien famélique :
@https://www.intermodale24-rail.net/
Bien entendu, comme toute nouvelle liaison « ouverte » (c’est à dire, non réservé à un chargeur unique mais à de multiples petits chargeurs), cela prend du temps de réadapter les flux de logistique. Espérons que cette extension ait plus de succès que le Kaldenkirchen – Rostock, du même acabit et qui devait faire transiter via le réseau Cargobeamer les conteneurs en provenance et à destination de la Scandinavie et des Pays Baltes. Cette extension n’avait duré que quelques mois.
Cargobeamer, acteur majeur dans la décarbonation des transports et le ferroutage, semble sur une bonne lancée cette année 2024. Après une augmentation de la cadence de sa liaison phare Kaldenkirchen – Domodossola (20 rotations hebdomadaires) et une extension du réseau de Domodossola à Bari, il semblerait que Cargobeamer devrait relancer son Calais – Domodossola en 2024, comme on peut le voir sur la carte ci-dessous :
On voit également sur cette carte qu’une liaison entre Ancona et Domodossola devrait voir le jour également. Domodossola devant un hub important pour Cargobeamer (2 terminaux, un géré directement par Cargobeamer, un autre géré par DB Cargo Italie).
Captrain avait la traction entre Domodossola et Calais et devrait garder ce contrat avant que cette liaison ne soit suspendue.
Malgré les grèves qui ont fortement impacté l’ensemble des acteurs du fret ferroviaire, Calais garde espoir et continue les investissements, sous fonds publics ou privés. Aujourd’hui, deux acteurs sont présents : VIIA et Cargobeamer.
Le premier acteur avec deux rotations par semaine (Sètes et Le Boulou notamment) est bien entendu VIIA. En activité depuis 4 ans, le géant du ferroutage Français a la chance d’avoir son terminal intégré directement au port de Calais. Les taux de remplissage sont bons et les clients relativement fidèles malgré les grèves qui ont touché fortement les activités.
Le deuxième acteur, Cargobeamer, connait plus de difficultés. Avant les grèves, il y avait 5 rotations par semaine. Désormais, ce seront deux rotations, qui semblent déjà bien plus remplies. Le terminal est excentré par rapport au port de Calais (rupture de charge obligatoire) mais le développement de la zone artisanale de la Turquerie devrait donner de l’oxygène à l’acteur Allemand, notamment avec l’ouverture de l’entrepôt géant Amazon.
@Railcam Lyon https://www.youtube.com/watch?v=f9ALdmDLPGU
Cargobeamer, l’un des leaders Européen dans le ferroutage et le transport combiné, semble vouloir augmenter la cadence sur sa ligne Perpignan – Kaldenkirchen.
Aujourd’hui, il y a 5 rotations par semaine. A partir de mi-décembre, il semblerait que cela passe à 6 rotations, mais ce n’est pas fini : le terminal de Duisbourg fait désormais partie du réseau, quelques jours étant assurés par Duisbourg en lien et place de Kaldenkirchen (40 km séparent les deux villes).
Suite à l’arrêt annoncé du service DB Trailer X Med, Cargobeamer espère certainement un report modal important. On pourrait passer probablement autour des 10 rotations par semaine en cas de succès.
La liaison Perpignan – Kaldenkirchen est relativement bien exploitée. En général, il y a une quinzaine de remorques, mais il n’est pas rare, notamment sur les dernières rotations de la semaine, que cela passe à une trentaine de remorques. On constate également l’arrivée de nouveaux chargeurs suite à la connexion Kaldenkirchen – Rostock. C’est une ligne avec un nombre diversifié de petits et moyens chargeurs, où les plus notables sont Amazon, Arcese, XServeto ou encore Gopet. On y voit désormais quelques remorques LKW Walter mais aussi des conteneurs de marques différentes en direction ou en provenance de Rostock.
Pour rappel également, la liaison Calais – Domodossola est suspendue depuis le 1er décembre 2022, sans communication de la part de Cargobeamer.
Cargobeamer est un expert dans le domaine de la logistique et du ferroutage. Connue en Allemagne pour sa liaison Kaldenkirchen à Domodossola (Italie) qui connait un franc succès (ouverture en 2015), la firme germanique s’est développée en France avec plusieurs liaisons :
Réseau Cargobeamer – @https://www.cargobeamer.com/network.html
Depuis octobre 2022, une nouvelle liaison, entièrement intra-allemagne, a vu le jour avec le Kaldenkirchen – Rostock. D’une longueur plutôt modeste de 600 km, cette liaison permet de relier Rostock – port sur la mer Baltique avec des ferries qui vont dans les pays Baltes, la Suède, le Danemark et la Finlande) à Perpignan et Domodossola.
Si on s’intéresse de plus près à cette liaison en prenant le cycle de vie du parcours d’une remorque ou d’un conteneur en partant de Rostock pour arriver à Perpignan, on aurait :
Soit un temps de parcours effectif d’environ 3 jours complets (mardi, mercredi, jeudi), pour une distance de 1 800 km. Ce qui ne doit pas être franchement beaucoup plus long qu’un camion qui respecte les temps de pause et l’amplitude horaire.
Reste à savoir si cette extension va être bénéfique pour la liaison Perpignan – Kaldenkirchen, dont le taux de remplissage reste très aléatoire (allant de vide à plein avec bien souvent des rames d’une quinzaine de wagons chargés).
Les dernières observations sur la chaîne YouTube Railcam Lyon montre quelques nouveaux chargeurs et parfois une à deux caisses qui semblent être à destination du port de Rostock.
@Railcam Lyon
Comme sur cette image prise aujourd’hui, une caisse LKW Walters (qui d’habitude ne passe pas par là, LKW Walters est cependant le plus gros chargeur sur la ligne Calais – Perpignan) et deux autres conteneurs pourraient être à destination du port de la Baltique.
Cargobeamer, comme VIIA et d’autres opérateurs de ferroutage, représente une belle opportunité pour réduire l’emprunte carbone du transport et de la logistique, mais aussi pour revitaliser le réseau ferré Français, au même titre que le combiné.
Les trains de fret 