Un rare convoi Millet Rail passe en gare de Chartres.
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La ligne ferroviaire de Dreux à Orléans n’intéresse plus personne ?
Si la ligne entre entre Dreux et Orléans en passant par Chartres n’a pas été déclassée (sauf une toute petite section à Chartres qui permettait de ne pas passer par la gare pour relier Orléans à Dreux), plus aucun ne circule sur cette voie stratégique, hormis sur la section Chartres – Voves et, pour le fret uniquement, entre Orléans et le sur de Voves.

Pourtant, cette voie (qui allait jusqu’à Rouen mais qui a été en grande partie déferré de Dreux à Evreux et d’Evreux à Elbeuf) était autrefois stratégique. Les céréaliers pouvaient dans le temps compter sur le train pour transporter les céréales jusqu’au port de Rouen. Il y également des zones industrielles raccordables qui pourraient s’appuyer sur du fret ferroviaire.
Pour le transport de personnes, on pourrait imaginer des petites navettes pour du direct Dreux-Chartres-Orléans, et des omnibus pour desservir les gares intermédiaires. Pour les étudiants, pour aller de Chartres à Orléans, c’est l’autocar obligatoire et pourtant, la circulation est difficile, entraînant des retards.
Malgré tous les avantages que peuvent apporter la réouverture de ce tronçon, cela ne semble susciter aucun engouement, hormis pour le député de Dreux. Les riverains, les personnes qui auraient tout intérêt à avoir une option train au lieu de la voiture, les grands céréaliers qui pourraient faire des économies avec un train au lieu d’une vingtaine de camions, semblent désintéressés.
Est-ce que Dreux-Chartres est une voie vouée à devenir une nouvelle piste cyclable, et est-ce que la section Voves – Orléans est définitivement enterrée ?
La zone industrielle de Gellainville embranchée, Captrain à la manoeuvre
Au sud de Chartres (Eure-et-Loir) se trouve la zone industrielle de Gellainville. Cette zone industrielle est embranchée fer, notamment pour desservir des silos à grains, mais aussi pour amener des matières premières pour Chartres Enrobés ou encore des agro-pellets IDEX.

Il n’est pas rare de voir une locomotive Captrain en position de départ, lorsque l’on prend la RN154 direction Orléans. D’autres entreprises pourraient également bénéficier d’un embranchement fer pour limiter l’emploi des camions (Point.P et sa centrale à béton, l’entrepôt Alkalog, et pourquoi par l’entreprise de vins Tribouillet pour l’export ?).
La voie a été refaite récemment. Espérons que le trafic gagne en intensité.
Joli passage d’un convoi fret ferroviaire combiné ce matin sur la ligne Paris – Chartres
La ligne de Paris à Chartres n’est pas connue pour être une artère principale pour le fret ferroviaire, mais on peut y voir des trains de céréales, de granulats et parfois combinés. C’est ce que l’on a pu voir ce matin avec un joli convoi, assez rare pour être signalé, aux environs de Chartres.
Les travaux avancent entre Chartres et Courtalain
Grosse frayeur en passant sur un passage à niveau à Lucé près de Chartres : la suppression des traverses et des rails laissaient craindre le pire (une voie verte, pour ne pas la citer).

La signalisation SNCF elle est toujours là.
Finalement, après quelques vérifications, la ligne Chartres – Courtalain (fret, voyageurs) est en travaux avec regénération des voies. Réouverture de la ligne normalement dans quelques mois.

Fret ferroviaire : quel avenir pour la ligne Dreux – Chartres ?
La ligne Dreux Chartres, partie intégrante de la ligne de contournement allant de Rouen à Orléans, est fermée à toute circulation au moins depuis 2018. Des riverains de la ligne ont vu passer des trains de fret (céréales) circulant à 20 km/h, vers 2015/2016. Depuis, la ligne est laissée à l’abandon malgré un fort potentiel fret (nombreux silos à proximité de la ligne, une zone industrielle avec de nombreuses entreprises à Chartres, mais aussi une proximité d’entreprises de grand calibre à Dreux).
A Mainvilliers près de Chartes, plusieurs passages à niveau ont été supprimé. Non loin de là près du Décathlon de Mainvilliers, la voie est encore intacte.
A Mainvilliers, on aurait pu sauver une petite portion de la ligne avec un gros entrepôt embranché pour desservir la zone industrielle. Il y a également des transporteurs locaux comme Tradibeauce qui auraient pu faire de l’affrètement.
S’il est difficile de prévoir une réouverture voyageurs sur l’ensemble de la ligne (le Maire de Chartres étant contre), on aurait pu également compléter l’offre avec une desserte Dreux – Mainvilliers (proche du Décathlon), le reste du trajet pouvant se faire en bus (une ligne dessert Décathlon jusqu’à la gare de Chartres).
Mais l’avenir de la ligne s’annonce bien sombre. Une voie verte (enfin, une piste cyclable bitumée pour quelques cyclos par jour, pas très écolo) verra certainement le jour d’ici quelques années.
En attendant, des entreprises qui auraient pu utiliser la ligne, comme l’usine à béton ci-dessous à Mainvilliers, n’utiliseront que le bon vieux camion…
La voie ferrée de Chartres à Pont-sous-Gallardon toujours à l’abandon ou presque
Faisant partie intégrante de l’ancienne voie qui devait raccourcir le temps de trajet de Bordeaux à Paris, la section Chartres – Pont-sous-Gallardon est toujours à l’abandon, sauf une partie entre Senainville et Pont-sous-Gallardon utilisée par un vélorail.
Jusqu’au début de la seconde guerre mondiale, des trains de fret empruntaient la section Chartres – Limours notamment pour desservir les silos. La section Chartres – Pont-sous-Gallardon était utilisée jusqu’en 2000 pour desservir deux grands silos (qui ont abandonné le rail suite à la décision de la SNCF de fermer de longs mois la section pour un changement de traverses). La section Chartres – Coltainville était utilisée jusqu’en 2007 pour desservir l’usine Primagaz (qui a été obligée de tirer un trait sur le fret ferroviaire parce que SNCF arrêta toute desserte wagon isolé dans le secteur).

@Google avant en 2008

@Google aujourd’hui
Quid du devenir de cette voie ? Il est toujours possible de rénover facilement le tronçon allant de Chartres jusqu’aux environs de Bleury (au-delà c’est plus compliqué, des maisons et autres aménagements ont été érigés sur la plateforme, et des ponts ont été détruits notamment au niveau d’Ablis).
Le Maire de Chartres envisageait un moment d’utiliser la plateforme pour un tramway pour aller jusqu’à Champhol, puis au-delà dans un second temps. Cependant il a changé d’avis.
Le vélorail, coincé entre Pont-sous-Gallardon et Senainville, pourrait très bien aller jusqu’aux abords de Chartres (il y aurait un carrefour à sécuriser ainsi qu’un viaduc). Le fret ferroviaire pourrait renaître également pour alimenter Primagaz et les silos à grains de Pont-sous-Gallardon, mais cela pourrait provoquer la colère des riverains.
Le pire qui puisse arriver bien entendu serait une nouvelle « voie verte ».









