La filiale du groupe Getlink dédiée au fret ferroviaire enregistre une croissance de 5% au 3e trimestre 2025. Le chiffre d’affaires s’élève désormais à 42 millions d’euros pour ce trimestre, montrant une reprise du secteur industriel concerné.

La filiale du groupe Getlink dédiée au fret ferroviaire enregistre une croissance de 5% au 3e trimestre 2025. Le chiffre d’affaires s’élève désormais à 42 millions d’euros pour ce trimestre, montrant une reprise du secteur industriel concerné.

Au premier semestre 2025, Europorte, filiale de Getlink spécialisée dans le fret ferroviaire en France, a généré 83 millions d’euros de chiffre d’affaires, soit le même revenu généré un an plus tôt. Europorte avait l’habitude d’enchaîner des trimestres avec une croissance à deux chiffres.
Coup de froid pour l’une des sociétés de fret ferroviaire les plus rentables ou passage à vide ? Il faut rappeler que le transport combiné est le secteur où la croissance est la plus importante dans le ferroviaire. Secteur où justement, Europorte est absente.
Europorte faisait partie des exposants au SITL 2025 que nous avons rencontrés. Sur place, nous avons pu nous entretenir avec Mathias Bouniol, Bouniol, Directeur commercial adjoint..

Parmi les nouveaux flux assurés par Europorte comme tractionnaire, M. Bouniol nous confirme celui entre l’Allemagne et Bayonne, concernant le transport d’engrais. D’autres projets sont en cours ou à l’étude mais pour des raisons évidentes de confidentialité, M. Bouniol n’a pas pu nous en dire plus.
Le service FLEX EXPRESS d’Europorte est la seule alternative réelle à Hexafret pour les wagons isolés
Alors que les sociétés DB Cargo France et Lineas ont abandonné quasiment l’intégralité de leurs flux wagons isolés, Europorte persiste et signe avec plusieurs services permettant à des industriels de profiter du rail au lieu de la route. Parmi les principaux services, notons le corridor Miramas – Sibelin – Lérouville (jusqu’à 8 rotations par semaine entre Sibelin et Lérouville) ou encore celui entre Le Havre et l’Autriche. Et il n’est pas prévu de les abandonner de si tôt.
Une entreprise toujours rentable qui s’appuie sur sa qualité de service pour voir son EBITDA à nouveau en progression en 2024
Nous avons demandé à M. Bouniol quel était le secret d’Europorte quant à sa bonne santé financière, là où d’autres entreprises ferroviaires éprouvaient des difficultés à devenir rentables. Parmi les raisons avancées, nous avons noté :
Europorte, un gestionnaire d’infrastructure de premier plan
Europorte dispose également d’un département spécialisé dans la Gestion d’Infrastructure, permettant de réaliser la maintenance optimisée des réseaux ferrées, la gestion des circulations ferroviaires et l’ingénierie de maintenance ferroviaire allant jusqu’à la remise aux normes des voies, les audits de sécurité.
Dans le cadre des travaux mécanisés, Europorte s’appuie sur ses filiales et ses partenaires pour assurer toutes les garanties d’une réalisation conforme et d’un bon usage de l’infra par les différentes entreprises ferroviaires, dont elle-même.
A noter qu’Europorte est prestataire en gestion d’infrastructures sur la majorité des ports français (La Rochelle, Nantes, Le Havre, Rouen, Dunkerque, Toulon, Sète et Strasbourg) et dispose d’un agrément de sécurité national en qualité de Gestionnaire d’Infrastructure sur des lignes de fret capillaires du réseau ferré national (cf régénération de la ligne de fret capillaire Laluque – Tartas).
Les prix pratiqués par Europorte sont reconnus pour être compétitifs et adaptés au système ferroviaire concerné.
Europorte s’engage dans la décarbonation et l’environnement
M. Bouniol nous confirme également qu’Europorte s’est engagé à limiter l’impact sur l’environnement de ses locomotives thermiques, en utilisant de l’Oleo100 du Groupe AVRIL, bio carburant à base de Colza (cf. mise en place d’une station sur les voies SNCF Réseau à Dijon). Europorte dispose de 33 locomotives thermiques, dont 7 fonctionnent déjà à l’Oleo100. En 2024, cela représente une diminution des émissions de CO2 de 1800 T. Pour 2025, le déploiement de l’Oléo100 est déjà acté pour plusieurs autres locomotives.
Le 28 janvier, il y a eu une circulation HEXAFRET pour la formation des conducteurs en vue de la reprise des circulations de fret ferroviaire sur la voie ferrée locale de la région Nouvelle Aquitaine reliant Laluque à Tartas (ex-réseau Voie Ferrée des Landes), régénérée ces dernières années.
Le retour des trains sur cette ligne n’a été possible que grâce à l’action d’Europorte Infrastructures, qui assure la maintenance et la gestion des circulations avec son équipe locale basée à côté de Dax.
Sur cette ligne, on devrait voir des trains de maïs, et peut-être des matières dangereuses pour les autres industriels embranchés.

Source : Europorte. Photos : D. LAPEYRADE
Europorte, filiale du groupe Getlink, a enregistré une croissance d’environ 12% avec un chiffre d’affaires de 168 millions d’euros pour 2024. Le dernier trimestre est encore meilleur avec une hausse du chiffre d’affaires de 15 % au quatrième trimestre à 45 millions d’euros.
Selon les analystes, Europorte a profité d’une activité soutenue en traction en France et dans le segment infrastructure de Socorail. Les performances sont remarquables dans la mesure où Europorte n’a que très peu bénéficié (voire pas du tout) de la discontinuité de service de SNCF (Europorte ne se spécialiste pas dans les autoroutes ferroviaires ni dans le transport combiné).

Pour éviter le cheminot bashing, il faut expliquer sans détour ce qui s’est passé. 5.3 milliards d’aides à Fret SNCF pendant de nombreuses années et des comptes toujours déficitaires.
La discontinuité est le moyen pour cette entreprise de devenir une entreprise qui fait le choix de l’avenir.
Saluons ses dirigeants et ses salariés qui font un travail formidable depuis plusieurs mois et évitons de trouver un prétexte afin de justifier une grève qui va une fois de plus faire la part belle à un report modal vers la route.
Source : Raphaël Doutrebente, PDG d’Europorte
Alors que le reste du groupe Getlink éprouve quelque difficultés, Europorte, la compagnie de fret ferroviaire du groupe, l’activité du premier trimestre a été « dynamique ». En effet, avec un chiffre d’affaire de 40 millions d’euros, Europorte enregistre une hausse de 14% par rapport au même trimestre en 2023.
C’est remarquable dans la mesure où Europorte n’a récupéré aucun contrat Fret SNCF suite au plan de discontinuité.

Le Salon de l’Innovation Transport & Logistic était l’occasion aux différents acteurs du fret ferroviaire de rencontrer des clients, des prospects, et de présenter leur stratégie pour les années à venir. La société Europorte était présente et son patron Raphaël Doutrebente nous a accordé un entretien où nous avons appris pas mal d’information sur l’entreprise et les raisons de son succès.

Mon entreprise ne connait pas la crise
Si toutes les entreprises ferroviaires que nous avons rencontré nous ont concédé connaître des difficultés avec des flux qui stagnent ou en baisse, Raphaël Doutrebente s’est montré nettement plus enthousiastes et ce malgré les challenges rencontrés.
L’année 2023 fut certes mouvementée à cause des grèves SNCF, mais le business model d’Europorte a permis à l’entreprise de surmonter les obstacles et de rester dans le vert. Raphaël Doutrebente nous explique que l’ancienneté et la fidélisation des clients, la non-présence dans le secteur du transport combiné peu rentable et instable ont permis à Europorte de limiter la casse, tout en remportant des marchés intéressants.
Autre facteur qui a démarqué Europorte du reste de la concurrence : la société avait négocié directement pour son contrat d’électricité avec un tarif très compétitif, là où les autres entreprises ferroviaires avaient contracté via SNCF Réseau, qui avait bien mal négocié avec EDF son contrat (5 fois plus cher qu’en 2022). Ce qui lui a permis de maintenir des prix compétitif là où d’autres ont dû reporté la hausse de l’électricité à leurs clients.

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Les principales raisons qui font d’Europorte une entreprise en bonne santé
Malgré les soubresauts, Europorte a connu une croissance entre 5 et 10% en 2023, là où d’autres acteurs se sont effondrés. Quelles sont les raisons de cette singularité ? Raphaël Doutrebente nous donne quelques éléments de ce succès :
Les alertes de Raphaël Doutrebente concernant le fret ferroviaire
Si tout se passe bien pour Europorte, Raphaël Doutrebente s’est montré inquiet pour le secteur ferroviaire dans son ensemble, notamment à cause de la destruction de la valeur appliquée par certaines entreprises ferroviaires. Pour lui, pour gagner des flux, des entreprises ferroviaires n’hésitent pas à s’aligner au prix du routier, provoquant non seulement la non-rentabilité de ces flux, mais aussi une mauvaise image pour le secteur, ces flux pouvant être ensuite délaissés pour des flux plus rentables. Cela touche particulièrement le transport combiné et les autoroutes ferroviaires. En cas de difficulté selon lui, les entreprises ferroviaires privilégieront les flux rentables, provoquant retards, annulations, et des clients mécontents qui ne réitéreront plus l’expérience ferroviaire.
Raphaël Doutrebente, également à la tête de l’association 4F, se montre également remonté face à l’arrivée future des Megatrucks, ces camions de 24 mètres de long et de 60 tonnes. Le fret ferroviaire pourrait être impacté, certains chargeurs pouvant privilégier ces gros camions moins chers, dont les coût induit sur les infrastructure ne sont pas reportés dans les prix de transport.
Une bonne relation avec SNCF Réseau, infrastructure et propositions pour le fret ferroviaire
Raphaël Doutrebente se montre satisfait des efforts de SNCF Réseau dans le maintien de l’infrastructure et la communication. Des améliorations notables ont été observées, notamment dans la planification des travaux et dans l’obtention des sillons.
Europorte travaille également dans la remise en état des Installations Terminales Embranchées (ITE), notamment pour le groupe Lafarge, afin de faciliter le report modal. Europorte essaye également de travailler avec différentes régions pour remettre en état certaines voies capillaires, ou en tout cas, pour proposer son expertise en la matière.
Enfin, Raphaël Doutrebente souhaite l’activation de l’écotaxe pour rééquilibrer les forces entre route et rail.
Europorte, l’un des acteurs majeurs en France pour tout ce qui est traction de fret ferroviaire, a enregistré une étonnante croissance en 2023 de 9%, portant son chiffre d’affaires à environ 150 millions d’euros. Alors que la plupart des autres entreprises ferroviaires, touchées par les grèves et la fermeture de la ligne de Modane, anticipent des baisses conséquentes de revenus, Europorte apparaît comme plus solide que jamais.
Une bonne gestion qui laisse envisager un avenir serein pour la filiale de GetLink.
Tout va bien pour Europorte malgré les problèmes survenus cette année sur le réseau ferrée Français. L’entreprise ferroviaire réaliser un chiffre d’affaire de 38 millions d’euros ce trimestre, soit une hausse de 15%.
Plusieurs facteurs expliquent cette situation, à savoir le démarrage de nouveaux contrats de traction ferroviaire dans le secteur automobile, mais ainsi des nouveaux contrats d’infrastructure ferroviaire notamment dans le Port de Sète.