Orano mise sur le fret ferroviaire pour les déchets nucléaires de type TFA

A l’occasion du World Nuclear Exhibition (salon international du nucléaire), Orano a annoncé avoir récemment réalisé un transport majoritairement ferroviaire de déchets nucléaires de type TFA (Très Faible Activité) au départ du site Orano de Valognes (Manche) et à destination du site CIRES de l’Andra (Aube). Il s’agit du troisième transport de ce type. Précédemment, le groupe utilisait la voie routière, plus émettrice en carbone. Orano poursuit ainsi ses efforts en matière de décarbonation avec le développement des transports ferroviaires de matières nucléaires en Europe.

Cette évolution des modalités de transports nucléaires s’inscrit dans la continuité du rachat de la société STSI opéré par Orano en 2021, en vue de décarboner ses activités et du partenariat stratégique établi la même année avec Fret SNCF.

Source et article complet : Orano

Les travaux avancent entre Chartres et Courtalain

Grosse frayeur en passant sur un passage à niveau à Lucé près de Chartres : la suppression des traverses et des rails laissaient craindre le pire (une voie verte, pour ne pas la citer).

La signalisation SNCF elle est toujours là.

Finalement, après quelques vérifications, la ligne Chartres – Courtalain (fret, voyageurs) est en travaux avec regénération des voies. Réouverture de la ligne normalement dans quelques mois.

Quel réel avenir pour l’ancien site SCAEL à Lucé, qui aurait pu être utilisé pour du fret ferroviaire ?

Il y a de cela à peine plus de 20 ans, on voyait des trains de céréales – mais pas seulement, desservir l’immense site SCAEL situé à Lucé, au Sud-Ouest de Chartres.

Mais il y avait également une autre installation terminale embranchée pour une entreprise où se trouve désormais Sacria Industries, le long de la rue du Perche.

Concernant SCAEL, l’activité a été déportée sur le site de Gellainville. Il n’y a plus aujourd’hui que d’immenses bâtiments en ruine, dont un a été partiellement ravagé par un incendie cet été.

Quel avenir pour ce site industriel autrefois au pied des champs, et qui permettait aux agriculteurs des environs de stocker et exporter la marchandise ? Le président du groupe SCAEL évoquant en 2017 la transformation du site en « agri-quartier ». Concept novateur mais pas forcément générateur d’emplois, ni de fret ferroviaire.

Un projet plus ambitieux, plus dynamique aurait-il pu voir le jour ? Une immense plateforme multimodale, permettant notamment aux marchandises Ibériques, Italiennes et autres de passer par ce site en train, avant de desservir le secteur de Chartres et le sud Parisien en camions ? La N154 à proximité est saturée de camions Espagnols, Lituaniens, Roumains, Polonais ou Portugais (qui ne font que transiter en grande partie il est vrai, mais pas il y a aussi de la desserte locale). Faire 90 à 95% du trajet en train et desservir le reste en train ? Ou un immense entrepôt embranché, moderne, permettant aux entreprises à proximité de se servir via des camions électriques, l’entrepôt étant ravitaillé majoritairement en train, comme on peut le voir en Autriche ?

Il y a peu de chance, cela provoquerait l’ire des riverains à proximité. Un commentaire que l’on peut trouver sur Internet en dit long sur l’état d’esprit d’une partie de ces riverains :

« bonjour étant résidant XX rue du perche d’une jolie maison plein sud et inondée de soleil je voudrais savoir si mon cadre de vie sera impacté par des construction mal heureuse qui viendrait me priver de soleil« 

C’est bien connu, son propre bonheur personnel et son cadre de vie passent avant l’intérêt général, c’est évident…

Fret ferroviaire : quel avenir pour la ligne Dreux – Chartres ?

La ligne Dreux Chartres, partie intégrante de la ligne de contournement allant de Rouen à Orléans, est fermée à toute circulation au moins depuis 2018. Des riverains de la ligne ont vu passer des trains de fret (céréales) circulant à 20 km/h, vers 2015/2016. Depuis, la ligne est laissée à l’abandon malgré un fort potentiel fret (nombreux silos à proximité de la ligne, une zone industrielle avec de nombreuses entreprises à Chartres, mais aussi une proximité d’entreprises de grand calibre à Dreux).

A Mainvilliers près de Chartes, plusieurs passages à niveau ont été supprimé. Non loin de là près du Décathlon de Mainvilliers, la voie est encore intacte.

A Mainvilliers, on aurait pu sauver une petite portion de la ligne avec un gros entrepôt embranché pour desservir la zone industrielle. Il y a également des transporteurs locaux comme Tradibeauce qui auraient pu faire de l’affrètement.

S’il est difficile de prévoir une réouverture voyageurs sur l’ensemble de la ligne (le Maire de Chartres étant contre), on aurait pu également compléter l’offre avec une desserte Dreux – Mainvilliers (proche du Décathlon), le reste du trajet pouvant se faire en bus (une ligne dessert Décathlon jusqu’à la gare de Chartres).

Mais l’avenir de la ligne s’annonce bien sombre. Une voie verte (enfin, une piste cyclable bitumée pour quelques cyclos par jour, pas très écolo) verra certainement le jour d’ici quelques années.

En attendant, des entreprises qui auraient pu utiliser la ligne, comme l’usine à béton ci-dessous à Mainvilliers, n’utiliseront que le bon vieux camion…