Fin du trafic de fret ferroviaire pour alimenter l’usine Ascometal à Leffrinckoucke

© MAXPPP

Nous apprenons que depuis début janvier, l’usine sidérurgique Ascometal de Leffrinckoucke a décidé de remplacer son ravitaillement via fret ferroviaire par du tout camion. La ligne qui permettait ainsi de l’alimenter en fret aurait été fermée par décision de SNCF Réseau.

Cette usine était déjà en difficulté suite à l’augmentation du coût de l’énergie, avec arrêt prolongé et chômage partiel pour bon nombre d’employés. Les 4 rotations ferroviaires seront désormais remplacées par un flot de camions. Quid de l’avenir de l’embranchement allant de l’usine ?

@GoogleMaps

Il semblerait qu’une voie verte est à l’étude, alors qu’une liaison voyageurs entre Dunkerque et la Belgique (Furnes) était demandée. L’annonce des 100 milliards d’investissement par Elisabeth Borne ne semble pas porter ses fruits.

Une augmentation du transport combiné par rail de 60% d’ici 2027

Le transport combiné est l’un des secteurs du fret ferroviaire qui note une forte augmentation de la demande entre les différents terminaux. Ainsi, il est prévu une augmentation de 60% du trafic ferroviaire combiné entre 2023 et 2027. Mais plusieurs freins pourraient mettre à mal cette estimation :

  • L’état du réseau ferroviaire, avec de nombreux travaux qui empêchent la circulation des trains notamment la nuit
  • L’état de terminaux
  • Le coût de l’électricité

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Nouveau trafic Lafarge Dunkerque avec Europorte

Il y a quelques jours, l’Installation Terminale Embranchée (ITE) de l’usine Nord Broyage (Lafarge) à Dunkerque a accueilli un premier convoi après 12 années d’inutilisation. Lafarge a mis l’accent ces derniers temps sur le report modal et a investi énormément dans la remise en état de ses ITE.

@Christophe Seng

Sans surprise, c’est Europorte qui assurera cette desserte, Europorte étant un partenaire incontournable Lafarge.

Source : Christophe Seng / Linkedin

Le report modal inversé aurait déjà commencé à cause du prix de l’électricité pour le fret ferroviaire

Le gestionnaire d’infrastructure SNCF Réseau a quadruplé au 1er janvier la Redevance pour la fourniture du courant de traction (RFE) avec télé-relevage, passant de 111,95 euros du mégawatt-heure HT en 2022 à  473,51 euros en 2023. Conséquences visibles : certains opérateurs sont déjà sur les rotules et, selon Alexandre Gallo (Président Directeur Général de DB Cargo France), des locomotives électriques ont déjà été remplacées par des locomotives diesel.

Mais le plus difficile reste à venir : un report modal inversé aurait déjà été noté avec des entreprises privilégiant le camion au train, à cause de l’augmentation des coûts. C’est un coup dur pour le fret ferroviaire qui retrouvait des couleurs.

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2021 a été une bonne année pour le fret ferroviaire Français

En 2021, le transport ferroviaire de marchandises représente 35,8 milliards de tonnes-kilomètres, en nette hausse par rapport à l’année 2020 (+ 14,3 %). Avec 10,7 % du total du transport intérieur terrestre de marchandises, sa part modale est en hausse pour la première fois depuis 2015. Le transport combiné confirme sa dynamique commencée en 2018 : sur cinq ans, il augmente de 7,5 % en moyenne par an, et représente 38,8 % du trafic total en 2021. Les produits manufacturés restent les marchandises majoritaires dans le transport ferroviaire, avec une part de 43,5 % en 2021, la part des marchandises dangereuses s’élevant à 14,2 %. Le transport national rebondit fortement (+ 15,9 %), et sa part dans le trafic intérieur augmente légèrement à 60,9 % en 2021.
Source et article complet : developpement-durable.fr

Unee nouvelle offre de chargement de conteneurs GNL par rail en France via Delta Rail et Elengy

Elengy et Delta Rail signent un accord pour lancer une nouvelle offre de chargement de conteneurs GNL depuis des plateformes multimodales en Europe

Elengy, expert du gaz naturel liquéfié́ (GNL), et Delta Rail, opérateur de solutions de transport, annoncent le lancement d’une nouvelle offre de chargement de conteneurs GNL depuis des plateformes multimodales alimentées à partir des terminaux méthaniers opérés par Elengy.

En mettant à disposition des conteneurs GNL sur des plateformes multimodales du réseau Delta Rail en France ou en Allemagne, les clients pourront récupérer la quantité de GNL demandée. Les conteneurs seront pris en charge pour être transportés dans un premier temps via une logistique combinée, puis stockés et chargés en GNL dans les terminaux méthaniers opérés par les équipes d’Elengy à Fos-sur-Mer avant leur réacheminement au client à destination.

L’offre sera lancée en mars 2023 et accessible dans un premier temps sur les plateformes intermodales de Worms, Duisbourg et Le Havre, avec une fréquence de deux départs par semaine.

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A t-on vraiment besoin de plus de voies pour le fret ferroviaire ?

La crise du fret ferroviaire est revenue au premier plan avec un reportage cinglant prévu ce soir sur France5. Si chacun y va de sa petite idée pour relancer le fret ferroviaire, allant de la re-nationalisation à l’injection de plusieurs millards d’euros en passant par un meilleur accès au réseau pour les nouveaux entrants, d’autres estiment que le réseau actuel est sous-utilisé au regard de ses capacités réels.

Sur le site Enbata.info, on prend pour exemple la circulation ferroviaire entre Hendate et Bayonne. Alors que la capacité maximale serait de 170 trains de fret par jour, il en circulerait moins de 10. L’abandon du wagon isolé (privant de nombreux sociétés moyennes de l’accès au ferroviaire) est selon l’auteur de l’article, la cause principale de cette désertification sur les rails.

 

Régiorail affiche ses ambitions pour 2023 avec 12 BB 27300 louées à Beacon Rail

Régiorail fait partie de ces petits acteurs du ferroviaire qui montent, qui montent. Et pour preuve, l’entreprise ferroviaire prévoit de louer 12 locomotives BB 27300 à Beacon Rail.

@PompierduRail

Ces locomotives ont été mises en service en 2006. Bien que conçues pour le fret, ces machines ont servi pendant plus de 15 ans pour transporter les Franciliens de la ligne N (Transilien).

Beacon Rail prévoit d’acquérir d’autres machines cette année pour les mettre en location (13 machines supplémentaires au total via une vente aux enchères via IDF Mobilité).

Malgré un contexte morose lié au prix de l’électricité, la relance du fret semble être sur de bons rails.

Le nouvel entrant Logi-Railway démarre fort en ce début d’année

Après avoir loué plusieurs Class 66 à DB Cargo France fin d’année dernière, Logi-Railways démarre sur des chapeaux de roue avec des dessertes régulières ou exceptionnelles sur le réseau ferré Français.

Première opération réalisée : répondre à son client Akiem pour desservir plusieurs dépôts notamment au départ de Dourges. Laurent Fauviau, membre du Bureau Comité Entreprise Européen SNCF, explique ainsi :

« « Pour répondre à la demande de notre client et partenaire Akiem, nous avons réalisé une opération commando en un temps record », résume Logi-Railway, nouvelle entreprise ferroviaire créée cet été par quatre dirigeants d’entreprises (Deaumys, Logiyonne, Gwood, LBE Logistics).

« Entre la demande notre client à 15h et la livraison dans plusieurs dépôts différents à l’autre bout de la France, 48 heures se sont écoulées », poursuit Logi-Railway qui a ainsi assuré un transport au départ de Dourges dans le Pas-de-Calais et à destination de Dijon-Perrigny via Longueau, Valenton, Belfort et Culmont afin de massifier l’opération.

Logi-Railway a été mis en place, dans un contexte global de pénurie et de congestion, pour maîtriser en propre des outils logistiques sur la base du développement durable et de la massification. »

Log-irailway s’est également occupé d’une rame combiné + céréales pour desservir le Sud-Ouest.

@JeanBom

Un trafic de bois, un trafic de céréales destiné à la fabrication de biocarburant à Lacq. Bref, tout va bien pour Logi-Railway !

Le fret ferroviaire Railcoop a du mal à démarrer et connait des difficultés

Malgré une pérennisation probable de la desserte de bois entre Capdenac et Saint-Gaudens (dont le tronçon entre Toulouse et Saint-Gaudens est désormais assuré sans sous-traitance), Railcoop a du mal à faire décoller son service fret ferroviaire, alors que sa première liaison voyageurs n’est attendue qu’au deuxième semestre 2024.

@Cyrille_Mecano

119 879 € de chiffre d’affaires pour ses liaisons fret (transport de bois principalement, et un peu de transport de palettes entre Toulouse et Capdenac/Figeac), c’est peu ! Railcoop explique ces mauvais chiffres par des difficultés d’ordre technique, mais aussi par rapport à un problème d’optimisation des équipes commerciales en charge de promouvoir l’offre fret de Railcoop.

Rien qu’avec les salaires des dirigeants, Railcoop est largement dans le rouge. Il ne faut pas oublier les salaires des employés, les deux locomotives louées à DB Cargo France, ou encore les frais de fonctionnement divers (diesel des locomotives, entretien, locaux…).

Malgré ces mauvais résultats, Railcoop espère pouvoir atteindre 2,1 M€ de chiffre d’affaires en 2023. Il faudra pour cela rapidement trouver de nouveaux clients, renforcer son offre existante, et louer de nouvelles locomotives. Mais pour le moment, ces résultats ne vont certainement pas rassurer les investisseurs…